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©tous droits réservés pour l'ensemble des oeuvres

 

Sans titre – 22 mai 2015

De ce port assoiffé
par tes eaux trop salées

De ces verres qui tintent
pour donner le tempo
au besoin de courage

De ces filles sans joie
négociant mes angoisses
aux prix de leur vertu

Je m'en vais mon ami
affronter mon destin
dans la houle sans fard
Je m'en vais mon ami
faire battre mon coeur
aux odeurs burinées

De ces peines silencieuses
de marins trop bruyants

De ces rires vulgaires
pour masquer l'agonie
de marins disparus

Je prends congé mes frères
pour franchir fièrement
le ponton dans la nuit

Je m'en vais mon ami
affronter mon destin
dans la houle sans fard
Je m'en vais mon ami
faire battre mon coeur
aux odeurs burinées

De ce cor dans la brume
maintes fois résonnant

De mon si fier navire
rudoyé par les vents

De ces yeux anoblis
d'avoir vaincu la mort

Je baisse un peu la garde
quand j'aperçois le port

Je reviens mon ami
affronter mon destin
dans ton regard sans fard
Je reviens mon ami
faire battre mon coeur
aux récits à venir

Sois un homme ! – 23 mars 2014

A construire aujourd'hui
pour espérer demain
les habitudes d'hier.

A railler ta jeunesse
pour orner tes défaites
de fausses assurances

A faire saigner le rêve
des espoirs balbutiants
par l'épée de tes craintes

A vomir ton dégoût
des âmes insoumises
qui allume le reflet
de ton propre mépris

A croire que rien ne bouge
si tu fermes les yeux
A croire que rien ne change
si tu n'écoutes plus

A laisser tes regrets
ronger ton jugement,
tu avances lentement,
d'un pas que tu crois sûr,
vers l'oubli éternel.

Sans titre – 5 mars 2014

Où sont donc ces héros
qui éclairaient mes nuits
de folles destinées
et grisonnaient mes nuits
de palpitants mystères.

Je ne les entend plus
ces guerriers magnifiques
qui refusaient l'ennui
pour chercher dans l'excès
les raisons d'une vie.

J'ai tant besoin de vous
pour guider mes enfants
sur des voies indomptées
et donner à leurs rêves
une odeur d'aventure.

J'ai peur de cette masse
qui avance aveuglée
au rythme monotone
des besoins tyranniques
qu'on a crée pour eux.

Je voudrais tous les voir
manger, boire et baiser

Je voudrais les entendre
crier, rire et pleurer

Hurler toute leur crainte
en chiant de plaisir
sur toute les croyances,
et s'essuyant le cul
de tant de certitudes.

Je voudrais qu'ils perçoivent
le murmure inquiétant
des regrets égarés
qui aiguisent chaque jour
l'acier de notre sentence.

A ma mère – 5 février 2014

Je te demande pardon
d'avoir, pour un temps, oublié
qu'avant moi tu fus reine
insouciant et fragile

qu'avant moi tu fus jeune
que ton corps tressaillait
aux caresses amoureuses

de n'avoir vu en toi
q'une femme sans âge
une esclave à ma vie

Je te demande pardon
pour tes larmes nocturnes
et tes peurs silencieuses
sur mes rêves insensés

d'avoir mis dans ton coeur
jusqu'à le faire flétrir
un peu de mes tourments

d'avoir pris à ta force
jusqu'à la faire saigner
le glaive de mes luttes.

Je t'aime

A toi, ce docteur que je ne connais pas – 5 janvier 2014

Le camion va trop vite,
je veux rentrer chez moi !
Les sirènes sont trop fortes,
je veux revoir ma mère !
Il n'y a pas assez d'air,
où sont donc mes enfants?

Le brancard est grinçant,
je voudrais encore vivre !
Et ces blouses si blanches
qui s'agitent sur moi,
je recherche l'espoir
dans leur regards inquiets.

Mon visage est noyé
sous un masque de titan
et mon corps est percé
de mille tentacules.
Dans ce gouffre où je coule
j'aperçois cette femme
dans un bain de lumière.

Et sa voix rassurante
me retient par un fil,
et je sent dans ses yeux
le refus de ma mort
et l'espoir que demain
je verrais le soleil.

J'aurais dû dire merci,
la serrer dans mes bras
et connaître son nom !
Elle est juste partie
en m'oubliant déjà !
Mais en sauvant mon coeur,
elle y a, pour toujours,
imprégné son visage.

Sans titre – 1 décembre 2013

J'ai fait jaillir le sang,
d'un bonheur si fragile,
sur les arêtes froides
de rêves assassins.

J'ai fui mon équilibre
et chuté sans le voir,
dans des passions obscures
de rêves aliénés.

J'ai craint cette quiétude,
ses douces certitudes,
pour aimer me noyer
de rêves enivrés.

Et j'avance aujourd'hui,
les épaules voûtées,
dans la quête improbable
de rêves disparus.

Les amours alcooliques – 7 novembre 2013

J'ai vécu par faiblesse,
accroché au comptoir,
les passions nauséeuses
d'une femme sans rêves

J'ai troqué mes émois
aux faveurs de bouteilles
pour aimer dans la brume
une femme sans joie.

J'ai lié mes espoirs,
par le poids de l'ivresse,
au destin pitoyable
d'une femme sans âme

J'ai senti les tourments,
dans le fond de mes verres,
animer le regard
de pensées les plus sombres
d'une femme malsaine.

A la tienne ! - 27 octobre 2013

Bon dieu qu'il fut facile
d'arrêter le combat,
de baisser pavillon,
et se laisser guider
au rythme rassurant
de pensées embrumées

Bon dieu qu'il fut aisé
de fuir dans les regards
des boiteux de la vie,
les cadavres encore chauds
des rêves enfantins

Bon dieu qu'il fût si lâche
de hurler sa tristesse,
d'écraser sa colère
sur les comptoirs glacés
d'où des regrets naissants
se meurent peu à peu
sous les frappes incessantes
des verres qui se vident.

Tentation – 19 octobre 2013

J'ai senti mes démons
comploter doucement
dans ma vie reconstruite
de fragiles certitudes.
Ils sont là, ils bouillonnent
aveuglés de lumière
d'un début de sagesse.
Ils sont prêts à se battre
pour éteindre les flammes
qui ravivent l'envie
d'un destin ambitieux.
Ils sont prêts à mourir
pour voguer à nouveau
sur une mer assombrie
par le sang de mes rêves.

Sans titre – 7 octobre 2013

J'ai vécu l'impensable
pour sentir l'impossible,
j'ai brûlé des millions
à fuir le quotidien,
j'ai marché dans le vide
à attendre demain,
j'ai abimé mon coeur
à trop vouloir qu'il batte,
j'ai aveuglé mes jours
de quêtes insensées.
Mais aujourd'hui je vibre
à l'absence de regrets !

Sans titre – 29 septembre 2013

Si demain je commence,
sur cette feuille si blanche,
les débuts d'une esquisse
de tes lèvres complices.
Si demain je crayonne,
sur cette feuille trop grande,
les timides contours
de tes yeux indulgents.
Si demain je colore,
sur cette feuille trop terne
les pigments émouvants
de ta peau accueillante.

Alors demain c'est sur,
sur cette feuille si belle,
je signerais enfin
le chef-d'oeuvre de ma vie

La cruauté – 28 septembre 2013

Elle puise sa colère

dans les fonds pathétiques

de ses noires pensées.

Elle fige de sa haine

les débuts de sourire

des esprits facétieux.

Elle glace nos gestes

d'entrevoir par instants

les reflets grimaçants

dans nos yeux étonnés.

Elle trace un sillage

de tristesse et de haine

où se perd le soleil

de nos âmes naives.

Sans titre – 24 septembre 2013

J'ai retrouvé la paix
dans tes yeux de tendresse
aux éclats d'espérance.
Dans tes gestes si simples
à émouvoir mes jours.

J'ai retrouvé la paix
dans tes mots si limpides
de ne point être pensés.
Dans ton rire cristallin
où se noient mes tracas.

J'ai retrouvé l'amour
dans tes bras de sommeil
aux odeurs du désir.

A certains collectionneurs !!! – 22 septembre 2013

Tu engranges des millions

pour donner à ta vie

des émois artistiques.

Tu as fait de tes lieux

un écrin insipide

où s'expose ton ego.

Et tu jouis dans ta cour

du regard hésitant

de ces coqs en smoking,

feignant de s'émouvoir

du néant maquillé.

Et tu craches ton mépris

sur des oeuvres authentiques

et leur fil invisible

qui te lie à la masse.

Le bien-pensant – 14 septembre 2013

Ces regrets étouffants
que je vois dans tes yeux.
Tout ce fiel déguisé
qui transpire de tes mots.
Ce refus d'imprévu
qui t'effraie pour demain,
font de toi le fantôme
des années d'insouciance.
Ton boulet tu le tires
pour hanter chaque nuit
les espoirs balbutiant
des rêves enfantins.

Sans titre – 9 septembre 2013

Je n'ai fait qu'espérer
sur les flots trop rapide
des années qui s'écoulent.

Je n'ai fait qu'effleurer
des matins prometteurs
pour penser qu'à demain.

J'ai figé tout mes sens
à me croire le maître
d'un destin flamboyant.

J'ai construit de mes rêves
cette dalle si lourde
d'où s'étouffe mon réel.

Mais demain sera beau
et le gris de mes jours
cédera de nouveau
sous le poids conquérant
des espoirs ranimés

L’autre – 5 septembre 2013

J'ai trouvé dans tes yeux
la voie de mon repos.
J'ai noyé dans tes larmes
le poids de mes blessures.
J'ai fait de ton regard
le tombeau de mes craintes.
J'ai puisé dans ta vue
les sources de lumière
et je vois maintenant
le soleil de demain.

Les hommes – 3 septembre 2013

Ils sont là depuis peu
mais imposent aux anciens
la puissance mortelle
de besoins quotidiens

Quelle est donc cette race
qui façonne le monde
aux désirs inutiles
de besoins grandissants.
Que veut donc cette horde
qui massacre nos peuples
à ne pas satisfaire
les besoins qu'ils se créent.
Que désirent ces fous
qui tarissent nos richesses
pour se rendre plus pauvres
aux besoins essentiels
Où va donc cette masse
qui assèchent nos terres
pour construire sur elles
les besoins du futur.

Ils sont là depuis peu
mais leur rythme effréné
les feront disparaitre
aux besoins de la vie.

Ivresse – 1 septembre 2013

J'ai nagé dans tes eaux
de si longs kilomètres
sans échouer jamais
sur ton atoll promis.

J'ai noyé tout mes doutes
au ressac vaporeux
de fausses certitudes;

j'ai coulé tout mes rêves
dans les fonds silencieux
de comptoirs abyssaux.

et j'ai noirci mon âme
sur les ponts sans espoirs
des bateaux échoués.

Sans titre – 31 août 2013

A attendre demain
tes espoirs d'aujourd'hui.
A soumettre au futur
les raisons du verbe être.
A laisser au passé
les folies de l'instant.
A gâcher tes amours
des soucis à venir.

Tu avances voûté
sans crainte mais sans joie
sur la voie sans issue
de regrets assassins.

Sans titre – 29 août 2013

J'ai laissé ce fantôme,
et ses cris dans la nuit,
dans sa folle poursuite
vers des cieux assombris.

J'ai gouté son haleine
aux relents de poison.
J'ai laissé sa folie,
par faiblesse enivrée,
ruisselé dans mes veines.

j'ai laissé ma fierté
à tenter de repeindre
les couleurs de son âme,
et fait couler des larmes
dans des yeux enfantins.

J'ai perdu mes repères
dans l'asile éphémère
de passions fulgurantes.

Et j'ai soigné mon coeur
sous des toits plus cléments,
réparé mes blessures
de connaitre demain.

Mais j'entends ma raison
trépigner à l'appel
de sauvages émotions,
et sa cage fragile
ne pourra résister
aux premières tempêtes.

Sans titre – 28 août 2013

J'ai rêvé trop longtemps
à des vies impossibles
et laissé dans l'oubli
des saveurs quotidiennes

J'ai aimé trop souvent
des visages sans rires
à aveugler mes yeux
aux raisons de mon coeur

J'ai nourri chaque jour
mon esprit prétentieux
de pensées héroïques
et fermé mes émois
aux matins qui se lèvent

Mais j'apprend aujourd'hui
à voguer calmement
et poser ma fatigue
sur les berges tranquilles
d'une vie assumée.

Sans titre – 27 août 2013

A toi ce père
que j'ai si peu connu,
A toi cet homme
qui m'a si peu parlé,
A toi ma chair
que j'ai si mal aimé.

Il aura donc fallu
que j'arrive à cet âge,
où tu fermais tes yeux
en me tenant la main,
pour te voir autrement.

C'est mon tour aujourd'hui
à subir tout les doutes
sur la glace fragile
d'ambition paternelle.

Alors je leur promets
ce que tu n'as pu me donner
mes années à venir
à tenter d'alléger
mes erreurs d'aujourd'hui

Sans titre – 26 août 2013

A vivre le verbe être
de toute sa richesse.
A rire du verbe avoir
de toutes ses promesses.
A donner de l'espoir
à tout mes désespoirs.
A boire ma fortune
dans les raisins du monde.
A renaître chaque jour
du vent de l'insouciance.
A vivre pour demain
des erreurs du passé.
A supporter les pleurs
des leçons à venir.
A entendre mes rides
redemander à rire.

Je vais suivre la vie
à tenter de comprendre
le pourquoi du comment.

Sans titre – 23 août 2013

Hé je vois la lumière
au bout de mon tunnel,
j'ai rampé si longtemps
à rougir la poussière
j'ai manqué de clarté
à noircir mon regard.
Mais j'entends le soleil
et le vent délicat
qui m'habille d'espoir.
Puis je vois les sourires
des amis de toujours
et je sens leurs mains sûres
m'agripper tendrement.
Eblouis par le feu
de cet astre oublié
je me hisse hors du trou
à l'odeur de regrets
et me laisse guider
par un ciel rassurant.

 

Sans titre – 22 août 2013

A trop chercher la lune
je suis resté à quai
sur les comptoirs chauffés
de coudes enivrés
A désirer la lune
j'ai manqué le soleil
dans la pale lueur
de regards anisés
A trop vouloir la lune
j'ai gouté de trop près
son reflet ondulant
dans de gris caniveaux.

 

Sans titre – 17 août 2013

A mes enfants
dont les rires et les pleurs
ont fait battre mes ailes
du fond du précipice,
A mes enfants
qui ravivent le feu
de mes vieux idéaux
et referment mes poings
sur l'envie de combattre

A mes enfants
qui redonnent à mes nuits
la lumière du rêve
qui colorent mes jours
des pigments de la joie
A mes enfants
devenus le ciment

qui scelle avec amour
le caveau de mes craintes

A mes enfants
dont les yeux font briller
le reflet innocent
d'un père flamboyant
qui me donne la force
de dresser fièrement
mes épaules voutées

A mes enfants
pour le simple bonheur
d'aimer à vous aimer

 

Le rêveur – 9 août 2013

Je le vois
il erre sur les voies éloignées
des esprits confortables.
Il est debout mais titube
sous les coups d'une vie
à subir la raison.
Il es debout mais vacille
dans le bruit unifié
d'une armée d'automates.
Je le vois
mettre un genou à terre
laisser couler ses larmes
où se noient ses espoirs
que le vent le libère
de sa peau de mouton.
Je le vois
il sourit mais s'écroule
il comprend sa défaite
quand dans son dos résonne
le retour au bercail
du troupeau soulagé.

 

Sans titre – 7 août 2013

Où est donc cet amour
dont nous parle les poètes,
de ce feu d'artifice
qui jaillit dans nos veines,
de ces larmes de joies
où se noient les montagnes,
d'admirer le soleil
même les jours de pluie.

Où est donc cet amour
que nous chante les poètes,
de ce vol merveilleux
vers un ciel flamboyant,
de ces murs qui se brisent
d'ou s'écoule du miel,
où se perd tout mes maux
quand je sens ton regard.

Où est donc cet amour
devenu aujourd'hui
la vulgaire potion
qui combat notre ennui
d'une vie sans passion.

 

Sans titre – 6 août 2013

Monsieur Cocteau nous a menti
j'ai connu l'antre de la bête
elle n'est que bête sans être belle

J'ai connu l'antre de la bête
le noir hideux de ses parois
d'ou suintent les pleurs du passé
et dans sa toile de solitude
elle se nourri de tes faiblesses
les crocs rougis par l'amertume.

J'ai connu l'antre de la bête
j'ai cru que pourrais la vaincre
au prix de toute ma tendresse
mais sa haine est trop forte
elle m'a brûlé les ailes.

J'ai connu l'antre de la bête
dehors le bruit du vent m'apaise
j'entends rire le soleil
ils réchauffent mes ailes.

J'ai connu l'antre de la bête
elle n'est que bête sans être belle.

 

Sans titre – 5 août 2013

A vivre dans tes mots
les tourments de ton âme.
A transformer tes larmes
en océan de joie.
A noyer tes faiblesses
dans des puits de tendresse.
A croiser nos regards
dans l'instant éternel.
A effrayer tes craintes
de toutes mes caresses.
A nourrir tout tes rêves
du sel de l'impossible.
A prier enfin Dieu
pour nous donner mille ans.
A voler à l'Enfer
les secrets du plaisir

Je vais t'aimer

 

Quoi ki ya la télé ce soir ?? – 2 août 2013

Ils ont créé pour toi
une arme redoutable
qui chaque soir dispense
le fiel de l'ignorance
qui chaque soir éteint
la lueur de tes yeux
qui chaque soir bafoue
ta quête du savoir
qui chaque soir insulte
la puissance des mots
qui chaque soir t'éloigne
des raisons d'une lutte.
ils n'ont qu'une seule crainte
qu'enfin tu réalises
que désormais pour eux
penser devient un crime
qu'ils volent à nos enfants
le désir de se battre.

 

L’adieu à mes économies !! – 2 août 2013

A trop vouloir vibrer
par crainte de l'ennui.
A trop aimer l'ivresse
par peur du désespoir.
A rester un enfant
pour ne pas voir mes rides.
A trop vouloir aimer
jusqu'à me fuir moi-même
A vivre chaque instant
jusqu'au dernier centime.
A ne pas voir demain
et boire jusqu'à mourir.
A croire que c'est un jeu
et claquer des fortunes.

Sans le sou aujourd'hui
mais mon esprit nourri
de milles aventures,
mon coeur tenu au chaud
d'avoir connu l'amour.
Le trésor est en moi
d'avoir senti ma vie!

 

Etre adulte ! – 31 juillet 2013

Sois un homme!
Il faut briser l'audace
qui permet d'avancer,
éloigné de la masse,
sur les chemins gardés
par l'enfance éternelle.

Sois un homme!
Il est temps de penser
à ton morne avenir
où les rides du regret
retiendront les soupirs
de l'espoir prisonnier.

Je refuse de grandir!

Les intégristes – 30 juillet 2013

A toi le musulman
qui sans un bruit vacille
qui chaque jour succombe
sous les coups d'un prophète
qu'ils veulent malveillant.
Tu pleures qu'en son nom
ils salissent ta foi
et imposent la haine.

Mais ton sang est trop loin
tes hurlements trop courts
tes morts trop exotiques
pour nous faire sentir
qu'ils tissent lentement,
jusqu'au bas de ma porte,
une toile obscurcie
par leur profond dessein.

 

Voyage – 29 juillet 2013

J'ai nagé dans les eaux
de pays cristallins.
J'ai marché sur le feu
de pays desséchés.
J'ai tremblé dans les rues
de pays rugissants.
J'ai senti l'infortune
de pays souriants.
J'ai gouté la bonté
de pays affamés.

Mais je vis humblement
mes plus puissants émois
dans l'aurore naissante,
ou m'attend l'aventure
de matins mystérieux,
ou m'attend l'émotion
juste au coin de ma rue.

 

L’amitié – 28 juillet 2013

D'ou vient cette confiance,
malgrès nos différences
à pouvoir être moi.
Comment trouver normal
que de nos désaccords
surgisse mon estime.
Que toutes mes faiblesses
à tes yeux complaisants
deviennent des valeurs.
Que malgrès les distances
et de si longues absences
tu réchauffes mon coeur.

Par quelle magie je t'aime
de ne pas être moi!

 

La prose de l’abstinent – 27 juillet 2013

Je suis sobre
désormais je perçois
les pensées sans panaches
des gens bien comme il faut.

Je suis sobre
désormais je peux voir
au revers de leur masque
briller leur désespoir

Je suis sobre
désormais je ressens
dans mon coeur maladroit
l'infinie lassitude
de leur amour sans joie.

Je suis sobre.......
Merde! je suis sobre
PATRON? UN RICARD!

 

La prose du poivrot ! – 27 juillet 2013

Des années de comptoir
ont usé mes espoirs,
des milliers de Ricards
mis mes rêves au placard.
A côtoyer les soulards
par dégout de se voir,
à trinquer tard le soir
pour accepter le noir.
J'ai puisé dans mon art,
à coup de désespoir,
pour m'offrir sans savoir
un flambant corbillard.

 

Messieurs les Présidents – 26 juillet 2013

Perçois-tu le bruit sourd
des peuples en colère,
Ne ressens-tu donc pas
cette légère brise
qui crispe les visages
et fait trembler la rue.
Tes fenêtres sont fermées
à l'appel de leur crainte,
tu laisse s'approcher
le hurlement des loups.

J'enrage que tu puisses
en connaissant la route
amener ton troupeau
au bord de la falaise.
J'enrage que tu puisses
par peur ou par envie
nous offrir en offrande
aux puissants invisibles.

 

Sans titre – 25 juillet 2013

Perdu dans mes papiers,
mes lettres de relance.
Mon banquier s'impatiente
jouant de mes agios.
Les huissiers sont en bas
jugeant de mon absence.

Il est grand temps alors
de mettre la musique
d'écouter Mick Jagger
et me trouver sur scène
dans un stade garni.
De lire du Rimbaud
et de vêtir l'habit
d'un héros fatigué.

J'ai bientôt 50 ans
je veux encore rêver!

 

Aux intégristes de tout bord ! – 24 juillet 2013

Moi le chien infidèle,
moi la brebis galeuse,
je vomis mon dégout
d'avoir à côtoyer
la noirceur de ton âme.
Tu jouis de l'ignorance
et l'engrosse de haine,
tu cherche la misère
pour l'armer de colère,
incapable d'aimer
tu brules les poètes,
ta peur de liberté
ravive les buchers.

Si ton dieu est réel
il lui faudra punir
ta volonté farouche
à effrayer mes gosses.
Pour eux, pour moi, pour nous
je jure sur ma vie
que je prendrais les armes
si un jour, par malheur,
ta vision aveuglée
d'un monde sans compassion
viendrait à aboutir.

 

Sans titre – 23 juillet 2013

il m'arrive parfois,
dans l'aurore lassante,
d'espérer me lever
sous une alarme froide
d'un réveil ponctuel.
Que des gestes précis
me vétissent sans joie,
que mes journées s'écoulent
sur des notes connues,
que mon esprit, enfin,
à force de subir
ce rythme rassurant,
repose ses tourments.

Mais ça ne dure pas
car il m'arrive souvent
dans l'aurore riante
d'enlacer violemment
ma tendre liberté,
sans cesse à la flatter
pour mieux la contrôler,
la laisser scintiller
et ne pas me bruler,
apprendre à la dompter
pour jouir de son éclat.

Alors heureux et fier
il m'arrive toujours
dans l'aurore joyeuse
de me mettre à prier
pour l'aimer à toujours

 

Sans titre – 18 juillet 2013

Si j'avais 20 ans
je recommencerais
mes erreurs et mes choix
mes douleurs et mes joies
qui m'ont, parfois, permis
d'avoir à mes cotés
des princes et des gueux,
des anges et des démons,
de caresser le ciel
de parler au néant.
Qui m'ont, parfois, permis
de dormir dans la soie
me lever dans la paille
de marcher dans le sable
de plages féeriques
d'arpenter les ruelles
de piteux bidonvilles;.

Si demain j'ai 20 ans
je recommencerais
mes erreurs et mes choix
qui m'ont, parfois, permis
de croire avec envie
que tout était possible.

 

Sans titre – 17 juillet 2013

J'ai rencontré le mal,
il a figure humaine
et telle un sirène,
elle joue avec l'amour
mais cache dans son âme
des pulsions exécrables.
Faut-il être malsain
pour prendre du plaisir
à infecter les gens
d'un poison si perfide.
Une absence d'esprit
et une vie salie
ne sont pas une excuse
pour être le terreau
à l'engrais de la haine.

La vie est ainsi faite
qu'il arrive parfois
que te tendres pensées
se brisent avec fracas
sur les rivages arides
de coeurs trop asséchés
pour un printemps prochain
renaitre encore plus fort

 

Sans titre – 10 juillet 2013

Il fut un temps,
ou j'eu la chance,
de pratiquer le beau métier
de secrétaire à temps partiel.
Le fameux jour noir arriva!
à 8h30 tout était calme
mais trois minute s'écoulèrent
pour subir la première attaque!
"Que pensez vous, mon cher Monsieur,
des nouvelles soldes de carrefour ?"
Pris par surprise et sous le choc,
je ne pus qu'encaisser le coup
sans répondre à l'affront.
Ce fut une terrible erreur,
dès lors ce fut jour de Verdun,
ça mitraillait de tous côtés!
et la fiancée de Brad Pitt
les résultats de Kho Lanta
les états d'âmes de leurs époux
et les points noirs de leurs enfants.
Leur munitions étaient sans fin
j'ai du accepter ma retraite.
Dans les toilettes je pris conscience
que ma défaite était totale.
La peur au ventre j'ai rampé
et au détour d'une poubelle
ce que je vis me pétrifia
trois Paris-Match et deux Gala
accompagné d'un vieux Voici
étaient prêts à agir
pour une destruction massive
Ce fut un choc de trop
et je perdis connaissance

 

Sans titre – 9 juillet 2013

Tu te crois si fort
d'effrayer les vieux
tu te crois si rebelle
d'apeurer les mères.
Le respect que j'avais
pour de fringants gangsters
s'est mué en dégout
pour de si pales copies.
Tu transpires la peur
lorsque tu te retrouves seul,
mais tu pues la hargne
la colère et la haine
entouré de ta meute.

Par tes gouts d'imbécile
tu nourris les puissants
qui cajolent et protegent
ton manques de neurones.
Les pieds dans tes nikes
et les mains sur ta BM,
tu oublies que tu sèmes
dans l'esprit des quidams
un engrais si perfide
qu'il fera rejaillir
la noirceur la plus sombre
d'une âme fatiguée de comprendre!!

 

Sans titre – 8 juillet 2013

Je chie mon dégout
sur ce vieux tas de merde
receptacle pervers
de si beaux sentiments.
Que son coeur de granit,
pour une fois, succombe
aux frappes d'un burin
qu'un semblant de regret
lui aurait infligé !

 

A toi, mon frère – 7 juillet 2013

Ca y est!
ton esprit vagabond a fermé ses bagages
pour des terres lointaines
et l'espoir de soleil
illumine ton coeur de nouvelles conquêtes
Tour à tour voyageur
écrivain ou poète
tu poursuis chaque jour
d'une main courageuse
le roman de ta vie

Et je veux que tu saches
toi mon frère, mon ami
que de loin tu dépasses
tous ces rêves brisés
par un manque de lutte
face au terrible doute

Bon voyage !!

 

Sans titre – 7 juillet 2013

Que d'espoirs j'ai fondé
sur des terres sauvages
que de rêves j'ai fait
sur de lointains rivages
où mon corps dénudé
à nouveau plein d'ardeur
sur l'amante liberté
éjacule sans peur

 

Sans titre – 27 juin 2013

Enfin elle est partie
cette ombre malveillante
qui depuis trop longtemps
a figé mon sourire.
Quelle faiblesse malsaine
de m'être tant baigné
dans cet étang de haine.

Mais il ne reste rien
ni regrets ni colère
seul subsiste, comme unique rappel,
un pitoyable résidu de dégout,
car enfin mes étreintes
sont de nouveaux ouvertes
à des gens bienveillants,
et j'entends de nouveau
les rires et les joies
que je croyais perdu

 

6 mois déjà !!! putain – 21 mai 2013

Au fond de mon assiette,
un comté affiné
et son si fier ami
un jambon découenné
refusent mes avances
préférant se baigner,
et sans m'y inviter,
dans les eaux rougeoyantes
d'un fringant Montrachet

et leur lâche abandon
me laisse sans défense
face à mon pire ennemi
un dénommé Findus
et ses féroces haricots,
ils ont, sans aucune pitié,
envahi ma cuisine
et,telle une nuit de cristal,
ont brulé mes recettes

mon palais,aujourd'hui
est, pour un temps oublié,
des saveurs vascillantes
de chaudrons bouillonnant,
des plaisirs interdits
de grand crus bienveillants

Et j'erre, désormais,
sur les sentiers arides
des régimes associés
les épaules voûtés
sous la pluie incessante
de vichy célestin

 

Sans titre – 2 mai 2013

Entends tu gronder
l'hallucinante vague
des espoirs engloutis
rejaillir de l'abysse
pour enfin te noyer
dans l'indicible joie
de tes rêves d'antan

 

Sans titre – 29 avril 2013

hé ami
n'as tu jamais envie
en des matins soyeux
de rester couché là
car tu l'as mérité

N'as tu jamais envie
en des matins joyeux
d'effacer du miroir
ce rictus fatigué
des espoirs échoués

N'as tu jamais envie
en des matins heureux
de voir enfin tes rêves
désormais conquérants
nettoyer de la vie
les poussières de l'ennui

N'as tu jamais envie
en des matins hurlants
d'éclater ta colère
de subir leurs efforts
à te rendre invisible

Hé ami
n'as tu jamais envie
en des matins calmants
de leur dire enfin merde !!

Aux artistes – 20 avril 2013

ou est donc cet artiste
qui baignait mes lectures,
de cet être curieux
qui puisait dans le bruit
des bistros enfumés
et des nuits malicieuses,
ce tout petit rien
qui enflammait ses oeuvres
et donnait de la vie
à des toiles de lin

ou est donc cet artiste
devenu aujourd'hui
le valet sans panache
de salons inutiles
où des coqs en smoking
se masturbent sans joie
se croyant si puissant
d'être incompris des gens

 

A la vie – 2 avril 2013

Que d'erreurs j'ai commis,
de si mauvais choix,
de mauvaises rencontres
et d'excès meurtriers
qui auront pour l'instant,
fissuré mon coeur,
lacéré mes espoirs,
calciné mes finances,
et fait trembler mon rêve,
d'une vie enfantine,
ou le rire et la joie
sonneraient mes réveils
mais chantait le poète
avec le temps, devenu mon ami,
qui allège lentement
les regrets inutiles,
qui soigne patiemment
les blessures de mes nuits
et ouvre à nouveau mes rêves
sur des saveurs inconnues

 

Le petit chef – 25 février 2013

il m'arrive de penser
poussière de raclure
qu'en croyant dominer
de ta grande envergure
le trou du cul des rois
tu rêves que sur toi
ils chient leur gratitude
et fier de cette offrande,
dans la fosse septiques
des ambitions mesquines
montrer ton importance

Sans titre – 15 février 2013

il est mort cet ami
emporté par la vie

comme une mer déchainée
qui s'écrase et se brise
sur les falaises grises
des espoirs emmurés

il est mort cet ami
overdose d'envie

 

Sans titre – 15 février 2013

je t'aperçois toi qui avance
dans cette foule d'ignorance
le regard fier, la tête haute
tu n'as peut-être plus d'illusions
mais surement tu suis ta route
les gens courbés s'écarteront
effrayés par ton assurance
sur une vie qui les dépasse
il y a longtemps qu'ils ont perdu
ce qui leur restait d'insouciance
et de te voir emplit de rêves
ils voudront tous te voir pendu
pour retourner, dans le silence
l'esprit calmé, à leur dérive

 

Sans titre – 28 novembre 2012

je ne crois pas en Dieu
mais je veux bien essayer
je ne crois pas en dieu
car le purgatoire serait pour moi
de rester assis là
le cul sur un nuage
à écouter sans cesse
des marmots dotés d'ailes
jouer sans retenue
de leurs harpes désuètes,
alors qu'un peu plus bas
je perçois dans les flammes
les cris de plaisir
de vieilles connaissances
se faisant fouetter
par de superbes catins.

je ne crois pas en dieu
mais je veux bien essayer
essayer de croire
en un dieu fantaisiste
devenu le patron
d'un bistro édénique
resservant des tournées
à des poivrots célestes
devenu désormais
des amis de comptoir
qu'ils s'appellent Lautrec,
Brel ou bien Cendrars
et sans crier santé
car nous n'en avons plus
boire à déraison
et enivrer le ciel

A LA VOTRE MES AMIS !!!

Alcool – 22 novembre 2012

si tout les grands poètes
et tout les grands artistes
ont une fois au moins
dans ton monde sans mur
plongé leur illusions
c'est que le notre, obscur
dérobe nos passions
et jette dans tes bras
des êtres sans concession
mourant d'être à l'étroit,
et l'ivresse insoumise
dans son port embrumé
appelle ,c'est si facile
les marins naufragés

Sans titre

Réveille-toi mon ami.

Il est temps d'éclairer

ton esprit endormi

aux destins pathétiques

de héros de séries.

Il est temps de combattre

les pensées abyssales

de ces corps athlétiques

et des phrases sans mots.

Tu regardes en silence

les pieds si fragiles

d'une si belle liberté

s'enliser lentement

sous les coups répétés

d'un sabre tyrannique.

Les lumières s'éteignent

sur ces hordes si sombres,

et la lune pâlit

dans leur cri de colère.

Et pendant que tu rotes

de ne manquer de rien,

ils sont prêts à mourir

pour te voir disparaître.

A Môssieur le cadre supérieur !

Qu'as tu fait de ta vie

à la croire si belle.

de tes nuits sans sommeil

qui aigrissent ton âme

au rythme de tes quotas.

Craches-tu sur ta vie

à bafouer ta morale

pour espérer frémir

sous les miettes d'estime

de patrons milliardaires.

Qu'attends-tu de ta vie

à jouer le soldat

qui combat pour la gloire

d'une enseigne en campagne,

et qui t'envois sur le front

pour creuser un peu plus

le tombeau de tes rêves. 

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